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LIGNES BLANCHES
27 avril 2008

RESUME

La pièce se déroule dans une école de théâtre gérée collégialement par Monsieur Jo, un vieux professeur  de théâtre un peu trop porté sur l’alcool et les nuits blanches et par Madame Paule, une ancienne comédienne au talent avorté qui compense ses frustrations par  un comportement psychorigide. Au sein de cet établissement, élèves et professeurs évoluent de la salle de cours au comptoir. D’emblée, nous effectuons une plongée dans l’univers d’une école de théâtre avec ses cours et ses répétitions du répertoire classique et dans l’univers intime de chacun.

Au fil de la pièce, les personnages se rencontrent, se confrontent parfois dans des dialogues souvent vifs. Derrière chaque comédien se dévoile un personnage attachant pétri de rêves et de souffrance. Grandeur et misère morale se côtoient provoquant l’éclatement de scènes comiques où s’insinuent des quiproquos, où se nouent des intrigues amoureuses supposées entre Ange, l’ex prisonnier politique reconverti en professeur de musique et la rigide Madame Paule. On passe aisément du rire aux larmes sur un rythme soutenu. Le public est tenu en haleine.

Dans ces croisements et entrecroisements de scènes apparaît Carmen, l’archétype de la femme de ménage portugaise qui voit tout et entend tout. Intervient Alphonse, l’élève homosexuel cultivé et ouvert aux autres, un brin moralisateur qui croise parfois le fer avec Jacques-Henri, le fils pistonné d’un acteur célèbre dont les provocations cachent mal sa souffrance d’enfant mal aimé. Survient Marie qui a tout quitté pour devenir comédienne. Elle est poursuivie par son ex. Thomas incarne le « beauf » jaloux mais touchant qui fera tout (même du théâtre !) pour la reconquérir. Surgit enfin Scarlett parée de son incroyable robe à crinoline qui revit avec un Rett Butler imaginaire des scènes du film culte de Victor Fleming Autant en emporte le vent. En semant son grain de folie d’un bout à l’autre de la pièce, elle allège considérablement son climat dramatique.

Au milieu de ce petit monde bouillonnant émerge, telle une étoile filante, Valentin le plus jeune élève de l’école. Ce musicien de saxophone au talent prometteur brûle sa vie par les deux bouts : il est vrai qu’avec « un ou deux joints et quelques bières » il se sent le maître du monde ! Il n’écoute pas les remontrances d’Alphonse qui le met en garde : « Je n’ai pas l’intention de te regarder te suicider, tu es bourré de talent et tu dois faire le bon choix, la musique et la vie plutôt que la drogue et la mort ».

Valentin  donne le ton à la pièce, il incarne cette jeunesse révoltée en mal d’amour qui se lance à corps perdu dans les pires errements comme prendre l’autoroute à contresens à fond la caisse, fumer des joints ou, pire se piquer. Jusqu’au point de non-retour.

C’est Alphonse, qui la mine défaite, annoncera aux autres la mort par overdose de Valentin. S’ensuit la projection d’images violentes d’accidents de voiture et de scènes de schoot. C’est alors que les musiciens entrent en scène pour interpréter les notes tristes et les paroles poignantes des chansons Sax’Aphone et Sciringa.

Au final, le spectacle de fin d’année dédié à Valentin réunit sur scène tous les personnages qui ressortent métamorphosés par ce drame. Tant il est vrai que le malheur rapproche toujours les êtres les plus éloignés. « Tout sera classé au fond d’un fait divers. On dit que c’est fini, que c’est déjà hier et on sort prendre l’air » chante t-on encore.

Allez, dansez les artistes, enchantez notre quotidien par la magie de votre spectacle de cabaret afin que la vie continue !

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